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Classe des Pucciniomycetes

Connus collectivement sous le nom de champignons de la rouille, les Pucciniomycetes ne produisent pas de basidiocarpes (organes de fructification). Ils ont des cycles de vie compliqués, et produisent jusqu’à cinq stades de spores morphologiquement différents qui peuvent alterner entre deux plantes hôtes non apparentées. Ce sont des parasites obligatoires, qui ont besoin d’un hôte vivant pour accomplir leur cycle de vie. Les spores de repos (téliospores) germent pour produire une baside à quatre cellules. Chaque cellule de la baside développe une seule basidiospore. De nombreuses espèces de rouille ont un ou plusieurs types de spores de couleur orange, d’où le nom commun de cette classe.

Les Pucciniomycetes comprennent 5 ordres, 31 familles, 229 genres et plus de 8 400 espèces. Un seul ordre, les Pucciniales, contient des familles qui provoquent des brûlures foliaires et des cônes, des galles sur les tiges, des chancres et des balais de sorcière sur les conifères et les feuillus.

Ordre des Pucciniales

Les Pucciniales constituent l’un des plus grands ordres de champignons, comptant 26 familles, 205 genres et plus de 8 000 espèces. Ils présentent jusqu’à cinq stades de spores différents : spermatie, écidiospore, urédospore, téliospore et basidiospore. Souvent, les écidiospores et les spermaties sont produites sur un hôte (par exemple, les aiguilles de conifères), et les autres stades de spores sont produits sur un autre hôte non apparenté (par exemple, sur les feuilles de peuplier, Populus). Lorsque tous les stades de spore sont produits, les rouilles sont dites macrocycliques. Lorsque les rouilles alternent entre deux hôtes différents, elles sont dites hétéroïque. La plupart des genres de rouille se développent sur des hôtes spécifiques de certaines familles de plantes, et cette caractéristique est également utilisée pour délimiter les familles de rouille.

Famille des Coleosporiaceae

Cette famille comprend des espèces dont les écidies sont enveloppées dans un périderme et qui se trouvent sur le feuillage, les jeunes branches ou les cônes des épinettes (Picea) ou des pins (Pinus). Les urédinies sont diffuses ou cylindriques, et les téliospores se développent souvent en colonnes sur les hôtes relais. La plupart sont hétéroïques et macrocycliques (à l’exception de Chrysomyxa weirii, qui est microcyclique sur l’épinette). Les familles de plantes hôtes relais (pour les stades urédien et télial) comprennent les Asteraceae (aster) et les genres des Ericaceae, y compris le thé du Labrador et divers rhododendrons (Rhododendron), le bleuetier (Vaccinium), le framboisier (Rubus) et d’autres. Les maladies forestières causées par ces rouilles comprennent le balai de sorcière de l’épinette, les rouilles des cônes de l’épinette, les rouilles des aiguilles de l’épinette et les rouilles des aiguilles du pin.

Famille des Cronartiaceae

Cette famille comprend des espèces dont les écidies sont recouvertes d’un périderme et qui se développent sur les pins (Pinus), provoquant des chancres ou des galles. Les masses d’écidiospores sont orange et entrecoupées de filaments blancs. Les urédinies s’ouvrent avec un pore central et les téliospores se forment en colonnes semblables à des cheveux sur le feuillage des hôtes relais, notamment la castilléja (Castilleja), la linaire (Comandra), le myrique baumier (Myrica), le chêne (Quercus), le cassissier (Ribes) et d’autres genres de plantes herbacées ou arbustives. Certaines espèces ont des cycles de vie réduits et ne se développent que sur le pin (par exemple, Cronartium harknessii).

Famille des Gymnosporangiaceae

Cette famille comprend des espèces dont les écidies se trouvent sur les taches foliaires des genres de la famille des roses (Rosaceae), comme l’amélanchier de Saskatoon (Amelanchier), l’aubépine (Crataegus), le cotonéaster (Cotoneaster) et le poirier (Pyrus). Les écidies sont en forme de cornes, le périderme se rompant longitudinalement pour libérer les spores. Les télies, qui sont orange et gélatineux, se forment sur les branches des genévriers (Juniperus). Les infections provoquent des galles sur les branches de genévrier.

Famille des Melampsoraceae

Cette famille comprend des espèces dont les écidies sont généralement dépourvues de périderme. Les spores sont exposées par rupture de l’épiderme des aiguilles des conifères de la famille des Pinaceae, notamment le sapin (Abies), le mélèze (Larix), le douglas vert (Pseudotsuga), le pin (Pinus) et la pruche (Tsuga). Les urédinies et les télies se forment sur les hôtes relais, soit le peuplier (Populus) et le saule (Salix), provoquant une brûlure des feuilles.

Famille des Milesinaceae

Cette famille de rouilles est composée d’espèces qui produisent des urédospores incolores sur les fougères (Polypodiaceae), à l’exception de celles du genre Naohidemyces, dont les urédospores sont orange et se développent sur les Ericaceae (principalement les bleuetiers [Vaccinium]). Au Canada, les hôtes des écidies sont les aiguilles du sapin (Abies) et de la pruche (Tsuga). Les écidies sont incolores et tubulaires, et portent des écidiospores verruqueuses incolores. Les urédinies s’ouvrent avec un pore central. Les télies, qui subissent une dormance avant de germer à l’extérieur, se forment soit dans les cellules épidermiques, soit dans une croûte sous l’épiderme.

Famille des Pucciniastraceae

Cette famille se compose d’espèces dont les écidies contiennent des écidiospores orange recouvertes d’un périderme tubulaire et qui se développent sur le feuillage des conifères, principalement le sapin (Abies), le mélèze (Larix), l’épinette (Picea) et la pruche (Tsuga). Les urédinies et les télies se forment sur une grande variété de plantes herbacées et arbustives. Au Canada, cette liste comprend la busserole (Arctostaphylos), le céraiste (famille des Caryophyllaceae), l’épilobe à feuilles étroites (Epilobium) et le bleuetier (Vaccinium). Les urédinies s’ouvrent avec un pore central. Les télies, qui subissent une dormance avant de germer à l’extérieur, se forment soit dans les cellules épidermiques, soit dans une croûte sous l’épiderme.