Tordeuse à tête noire de l'épinette
Description
Distribution
Partout au Canada
Micro-habitat(s)
Bourgeon, Aiguille
Dommages, symptômes et biologie
La tordeuse à tête noire de l’épinette affecte la partie supérieure des cimes des arbres. La larve est responsable de la destruction partielle ou totale du feuillage de l’année courante et même des années antérieures dans les cas d’infestations sévères sur le sapin. Lors de grandes épidémies, les arbres subissent d’importantes réductions de croissance et la mortalité des cimes survient après de graves défoliations.
La chenille mature mesure jusqu’à 16 mm de longueur. La tête et le bouclier thoracique sont noirs. Le reste du corps est vert à vert jaunâtre, sans marques distinctes.
Cette espèce hiberne au stade d’œuf. Les œufs éclosent en mai ou au début de juin. Les chenilles se nourrissent sur les nouvelles aiguilles, reliant plusieurs aiguilles à l’aide de fils de soie pour se confectionner un abri. Bien qu’elles ne consomment habituellement que les aiguilles de l’année, elles peuvent s’attaquer au vieux feuillage après avoir dévoré les jeunes aiguilles en période d’infestation. Elles s’alimentent jusqu’à la fin juillet ou au début août, puis se nymphosent à l’intérieur d’une toile faite d’aiguilles mortes. Les adultes émergent 2 à 3 semaines plus tard. Les oeufs sont déposés individuellement sous les aiguilles.
Dès la sortie de l’oeuf, la larve s’infiltre dans un bourgeon en train de s’ouvrir et tisse un abri de protection entouré de quelques aiguilles. En juin et en juillet, quand la population larvaire est élevée, on remarque la présence de petites chenilles vertes à tête brune ou noire suspendues au bout de fils de soie à la recherche d’une nouvelle source de nourriture.
Plus tard en saison, de petites chrysalides brunes aux ailes verdâtres sont accrochées aux bouts des rameaux ou aiguilles mortes. Au cours des mois d’août et de septembre, de petits papillons gris-brun aux couleurs parfois très vives voltigent autour de la cime défoliée des arbres. Les oeufs sont pondus isolément et passent l’hiver sous la surface des aiguilles.
Cycle biologique (à l'est des Rocheuses)
Stade/Mois | J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
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Oeuf | ||||||||||||
Larve | ||||||||||||
Pupe | ||||||||||||
Adulte |
Autres informations
Espèce indigène en Amérique du Nord, les dommages de la tordeuse à tête noire de l’épinette ont parfois été confondus avec ceux de la tordeuse des bourgeons de l’épinette. Cependant, ils ont été détectés pour la première fois avec certitude lors d’une infestation affectant les provinces Maritimes entre 1929 et 1934.
Une série d’infestations s’étendant dans tout l’est canadien, à l’exception de l’Ontario, a aussi été rapportée entre 1945 et 1950. Ces infestations furent particulièrement sévères dans le centre et l’est de la péninsule de Gaspé au Québec. En Colombie-Britannique de petites infestations ont été rapportées en 1994 et 1996, dans le nord-est de la province. À Terre-Neuve, on enregiste encore fréquemment de fortes populations de cet insecte dans les forêts de sapins.
Pour limiter les dommages occasionnés par la tordeuse à tête noire de l’épinette sur des arbres isolés, il est possible de favoriser le développement de certaines maladies causées par des micro-organismes pathogènes en arrosant abondamment les cimes avec de l'eau à plusieurs reprises au cours du développement larvaire de l’insecte.
Publications du Service canadien des forêts
Informations sur les hôtes
Hôte(s) principal(aux)
Épinette blanche, Épinette noire, Épinette rouge, mélèze, pruche du Canada, sapin baumier