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Tenthrède du mélèze

Tenthrède du mélèze - Larves matures sur un mélèze de l'Ouest
  • Nom latin : Pristiphora erichsonii (Hartig)
  • Nom anglais : Larch sawfly
  • Ordre : Hymenoptera
  • Famille : Tenthredinidae
  • Synonyme(s) : Holocneme erichsoni ,
    Lygaeonematus erichsoni ,
    Nematus erichsonii ,
    Nematus leachei ,
    Nematus notabilis ,
    Tenthredo erichsonii
Description

Distribution

Yukon, Partout au Canada

Micro-habitat(s)

Aiguille

Dommages, symptômes et biologie

La détection de la tenthrède du mélèze s’effectue en observant des cicatrices de ponte sur les pousses de l’année ou encore des colonies de larves se déplaçant sur les branches.

La blessure causée par la ponte sur les jeunes pousses provoque un dessèchement et une courbure des pousses, ce qui entraîne un arrêt de leur élongation, une diminution de la quantité de bourgeons et une déformation de la cime. Le principal dommage est dû à l’alimentation en groupe des larves ce qui dépouille l’arbre de son feuillage. Le mélèze est une essence à feuilles caduques et peut supporter une défoliation plus facilement que la plupart des conifères. Toutefois, des défoliations répétées pendant de nombreuses années peuvent entraîner une diminution de la croissance, un dépérissement terminal, une mortalité des branches ou la mort de l'arbre.

Les larves de la tenthrède vivent en colonie (groupées) durant leurs premiers stades larvaires pour ensuite se disperser dans la cime des arbres. Elles dévorent les faisceaux d'aiguilles de la mi-mai jusqu’en septembre dépouillant ainsi des branches entières de leur feuillage. Les larves matures se laissent choir au sol entre juin et septembre et tissent leurs cocons dans l'humus. Les larves passent l’hiver enfermées dans un cocon pour se transformer en pupe le printemps suivant. Certains individus peuvent rester en diapause pendant plus d’une année. À la sortie du cocon au printemps, les femelles déposent environ 75 oeufs dans de petites encoches pratiquées sur le côté d'une pousse en croissance.

Cycle biologique (à l'est des Rocheuses)

Cycle biologique (à l'est des Rocheuses)
Stade/Mois J F M A M J J A S O N D
Oeuf
 
Larve
 
Cocon
 
Adulte
 

Autres informations

La tenthrède du mélèze est considérée comme l’espèce la plus dommageable chez le mélèze en Amérique du Nord. L’insecte a été décrit en Europe en 1837 alors qu’il a été signalé pour la première fois en 1882 au Québec et en 1930 en Colombie-Britannique. Son origine reste toujours incertaine.

Responsable de la première grande infestation connue, au 19e siècle, dans les Cantons de l'Est au Québec, en Ontario, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, les populations s’effondrent après avoir détruit tous les peuplements de mélèze de dimension commerciale en Amérique du Nord. De nouvelles infestations réapparaissent au 20e siècle à travers le pays à divers degrés. L'insecte s'est répandu dans la partie ouest de Kootenay, dans le nord de la vallée de l'Okanagan et au nord de Fort Nelson en 1952. Une infestation a couvert 130 000 ha, dans la partie est de Kootenay de 1964 à 1967; une plus petite infestation couvrant 12 000 ha a eu lieu dans cette région en 1982-1983. En Alberta, une infestation a été enregistrée de 1996 à 1999, dans la partie nord-ouest de la forêt boréale et de larges étendues de mélèze ont alors été défoliées. Depuis les années 70, la tenthrède se maintient à un niveau endémique au Québec, sauf dans les vergers à graines où les populations sont plus abondantes.

On peut contrôler cette espèce sur les petits arbres d’ornement ou isolés en secouant les branches infestées et en détruisant les larves tombées au sol.

Publications du Service canadien des forêts

Tenthrède du mélèze

Informations sur les hôtes

Hôte(s) principal(aux)

Mélèze de l'Ouest, mélèze d'Europe, mélèze laricin, mélèze subalpin

Photos

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