Diprion de LeConte
Description
Distribution
Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Ontario, Île-du-Prince-Édouard
Micro-habitat(s)
Aiguille, Rameau
Dommages, symptômes et biologie
Les dommages du diprion de LeConte sont surtout observés dans les plantations de pins ou sur des arbres de moins de 3 m en forêt naturelle. Selon la sévérité de l’attaque, une défoliation peut entraîner des conséquences allant de la simple réduction de croissance à la mort des arbres affectés.
Pour reconnaître une attaque du diprion de LeConte, il suffit d’observer, entre juillet et septembre, des larves au corps jaune pâle tacheté de points noirs et vivant en colonie. Les larves s’alimentent de préférence sur du feuillage de l’année précédente, mais lors de fortes invasions, elles peuvent aussi attaquer le nouveau feuillage et même l’écorce des jeunes rameaux.
Dès juin, on peut aussi observer les oeufs pondus en série dans les aiguilles. L’absence de vieux feuillage, la présence de jeunes pins morts à proximité de pins sains et l’observation de cocons de couleur rouge-brun sur le sol au pied des arbres sont d’autres indices qui permettent de détecter la présence du diprion de LeConte.
En juillet, la jeune larve broute les aiguilles en périphérie, laissant seulement un mince filament. Plus tard, elle dévore entièrement les aiguilles. À la fin de l’été, la larve tombe au sol, où elle tisse un cocon en préparation pour l’hivernement. La pupaison se produit seulement au printemps et une partie de la population peut rester en diapause pendant plus d’une année.
Cycle biologique (à l'est des Rocheuses)
Stade/Mois | J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Oeuf | ||||||||||||
Larve | ||||||||||||
Cocon | ||||||||||||
Adulte |
Autres informations
Espèce indigène en Amérique du Nord, le diprion de LeConte, bien que connu depuis 1859, n’attire réellement l’attention que depuis 1920. Récolté de façon annuelle au Canada, l’insecte se manifeste par le biais de graves infestations localisées, d’une durée d’environ 3 à 4 ans et dont les intervalles sont assez rapprochés.
Des facteurs climatiques, de nombreux parasitoïdes et des micro-organismes entomopathogènes contribuent au déclin des populations du diprion de LeConte. D’ailleurs, des essais expérimentaux à l’aide d’un virus, effectués au Québec et en Ontario en 1970, ont confirmé l’efficacité de cet agent pathogène.
Pour les arbres d’ornement ou isolés, il est conseillé de secouer les tiges pour faire tomber les larves et de les ramasser afin de les détruire.