Carie brune cubique
Description
Micro-habitat(s)
Arbre entier
Distribution
Partout au Canada
Ce champignon est largement répandu sur les arbres morts et les rémanents dans toute l’aire de répartition de ses hôtes en Colombie-Britannique.
Dommages, symptômes et biologie
La présence de fructifications dénote une carie étendue. Lorsque les carpophores sont nombreux, la totalité de l’aubier et une partie du bois de cœur devraient être considérées intransformables en bois de sciage ou en pâte. Le champignon responsable de cette carie peut également infecter le bois mis en œuvre, par exemple des piquets de clôture ou d’autres structures en bois.
Les fructifications sont des petites structures coriaces annuelles en console qui se forment généralement dans les fentes et fissures des billes tombées au sol. Elles sont parfois stipitées. Le dessus est brun cannelle clair à foncé, zoné, tout d’abord velouté mais devenant rugueux en vieillissant. Le dessous est brun pâle et garni de lamelles rayonnantes dures ou de structures semblables à des feuillets (15-20 cm, dénombrées à la marge). La chair est brune.
La carie se manifeste tout d’abord par l’apparition d’une coloration jaune à brun-jaune de l’aubier ou de la partie externe du bois de cœur. À un stade avancé, comme toute carie brune cubique typique, elle se caractérise par des tapis mycéliens jaunes à brun-jaune dans les fentes de retrait
Autres informations
Ce champignon colonise parfois des arbres vivants et l’aubier mort présent sous des cicatrices, mais est le plus souvent observé sur les arbres tués par le feu et dans les rémanents. Les fructifications de G. sepiarium peuvent être confondues avec celles de T. abietinum dont les lamelles sont toutefois plus grossières (8-13/cm) et moins nombreuses. D’autres espèces apparentées de Gloeophyllum ont un hyménium poré plutôt que lamellé en surface.
Caractères microscopiques : Trois types d’hyphes dans la chair de la fructification : les hyphes générateurs bouclés, à paroi variant de mince à épaisse; les hyphes squelettiques (les plus communes), à paroi épaisse, avec un diamètre allant jusqu’à 6,0 µm; les hyphes conjonctifs dorés, tortueux et rares. Basidiospores cylindriques, hyalines, lisses, IKI-, 9-13 x 3-5 µm. Croissance lente en culture, formant un tapis blanc virant au brun-jaune, laccase négative, à hyphes bouclés, arthroconidies fréquentes. Stalpers: (2) (4) (7) (8) (9) (11) 13 (14) (15) (17) 18 (21) 22 24 (25) (26) 30 31 34 35 (37) (38) (39) 40 42 (44) (45) (46) 48 50 (51) 52 53 (54) (61) 67 (75) 83 84 85 (89) (90) (93) (95) (96) 98 100.
Publications du Service canadien des forêts
Informations sur les hôtes
Le Gloeophyllum sepiarium a principalement été observé sur le bois de conifères morts et plus rarement sur le bois de feuillus. En Colombie-Britannique, il a été signalé chez le sapin gracieux, le sapin grandissime, le sapin subalpin, l’épinette blanche, l’épinette noire, l’épinette d’Engelmann, l’épinette de Sitka, le pin tordu latifolié, le pin ponderosa, le pin argenté, le douglas taxifolié, le thuya géant, la pruche de l’Ouest, l’aulne rouge, le bouleau à papier, le peuplier faux-tremble et le cerisier. Ailleurs en Amérique du Nord, il a également été découvert chez le mélèze de l’Ouest, la pruche subalpine, le cyprès, le calocèdre à encens, le cyprès jaune, le genévrier, le séquoia géant, le pommier, l’arbousier d’Amérique, l’orme, le chêne, le copalme d’Amérique, le tulipier de Virginie et le saule.
Hôte(s) principal(aux)
Arbousier d'Amérique, aulne rouge, bouleau à papier, cerisier / prunier, chêne, conifère, cyprès, cyprès de Nootka, douglas bleu, Épinette blanche, Épinette d'Engelmann, Épinette de Sitka, Épinette noire, Épinette rouge, Érable à grandes feuilles, mélèze de l'Ouest, mélèze laricin, orme, peuplier baumier, peuplier faux-tremble, pin argenté, pin blanc, pin gris, pin ponderosa, pin tordu latifolié, pommier, pruche de l'Ouest, pruche du Canada, pruche subalpine, sapin baumier, sapin gracieux, sapin grandissime, sapin subalpin, sequoia géant, thuya géant, tulipier de Virginie