Brûlure bactérienne
Description
Micro-habitat(s)
Feuille, Branche, Fleur, Écorce
Distribution
Amérique du Nord
Dommages, symptômes et biologie
En Amérique du Nord, la brûlure bactérienne est une des maladies les plus nuisibles pour les arbres fruitiers. Elle apparaît sporadiquement de façon inattendue et atteint parfois des niveaux épidémiques.
Au printemps, les fleurs infestées se mettent soudain à flétrir et à brunir. Plus tard, les brindilles et les feuilles brunissent à leur tour et paraissent avoir été touchées par le feu, d'où son appellation vernaculaire. Les feuilles malades resteront généralement sur l'arbre jusqu'à ce que l'hiver soit fort avancé. Les jeunes fruits contaminés prennent une apparence aqueuse ou huileuse et exsudent de fines perles de liquide clair, laiteux ou ambré. Puis ils prennent l'aspect du cuir et une couleur brunâtre plus ou moins prononcée ou noire, selon leur espèce. Le fruit ratatiné reste le plus souvent accroché à la branche.
Lorsque l’infection s’aggrave, l’écorce du tronc et des branches devient rouge et gorgée d’eau, puis elle fend et noircit. Les fruits ratatinés et coriaces restent généralement attachés à l’arbre.
Le feu bactérien est causé par une bactérie (Erwinia amylovora [Burrill] Windslow et autres) qui peut pénétrer dans l'arbre par les fleurs, les feuilles ou les cicatrices de branches. Habituellement, la maladie se répand par l'activité des bactéries qui passent l'hiver dans des chancres logés dans le tronc et les branches ou encore dans les broutilles infestées. Au printemps, alors que les fleurs commencent à s'ouvrir, les chancres exsudent des gouttes infectées de bactéries qui se communiquent aux fleurs et aux jeunes feuilles sous l'action d'une pluie, d'une rosée épaisse ou d'un brouillard transporté par le vent. Le feu bactérien peut aussi être répandu par des insectes pollinisateurs tels que les abeilles, par des insectes suceurs, broyeurs ou perceurs, et par des outils d'émondage insalubres. Les températures chaudes (24-28 °C) et les hauts taux d'humidité sont les conditions optimales à l'apparition et à la propagation des infections.
Les bactéries pénètrent dans l’écorce en empruntant les fissures et les pores et elles produisent ensuite un exsudat sucré et collant appelé exsudation bactérienne.
Une fois rendues dans les fleurs, les bactéries se multiplient rapidement dans le nectar, puis dans tous les tissus.
À partir des fleurs, les bactéries se propagent à la branche. Puis, les fleurs, les feuilles et les fruits meurent.
L’extrémité des jeunes branches peut être infectée par les stomates (trous servant à la respiration situés sur les feuilles) et les lenticelles (trous d’aération sur les branches). Le plus souvent, l’infection se propage par les blessures causées par l’élagage, les insectes ou la grêle.
En trois jours, des gouttelettes d’exsudat peuvent se former sur les ramilles infectées. Les fruits peuvent être infectés à partir des blessures causées par les insectes. Finalement, des chancres se développent sur les zones infectées des branches ou des fleurs.
Autres informations
Dans certains cas, les antibiotiques peuvent servir à combattre la brûlure bactérienne. Cependant, l’élagage et l’élimination des rameaux et des branches malades constituent la seule méthode efficace de lutte contre la maladie. La coupe doit être faite au moins 30 cm plus bas que la dernière zone d’écorce infectée.
Publications du Service canadien des forêts
Informations sur les hôtes
Une grave éclosion de brûlure bactérienne peut endommager grandement ou tuer les poiriers, les pommiers ou les pommetiers à maturité en une saison. Le sorbier d’Amérique est vulnérable lui aussi. D’autres arbres ornementaux comme l’aubépine, le prunier, le cerisier de Virginie, l’amélanchier à feuilles d’aulne et la spirée peuvent également être affectés.
Hôte(s) principal(aux)
Amélanchier à feuilles d'aulne, aubépine, cerisier de Virginie, poirier commun, pommetier, pommier, sorbier d'Amérique, spirée