Brûlure des pousses terminales
Description
Micro-habitat(s)
Branche
Distribution
Amérique du Nord
Dommages, symptômes et biologie
En général, la maladie se manifeste sous la forme d'une brûlure des pousses qui tue les extrémités des branches. Les dommages sont généralement dispersés dans l'ensemble de l'arbre et confèrent à la ramure un aspect tacheté dû aux extrémités mortes. Lorsque la maladie prend de l'ampleur, le nombre et la taille des pousses affectées augmentent jusqu'à ce que de 30 à 40 % de la ramure soit touchée. À ce stade, l'arbre est si gravement affaibli que des scolytes des pins l'envahissent et le tuent. Ces scolytes agissent d'une manière très semblable à celle du champignon de la brûlure : normalement, ils n'envahissent que les tissus affaiblis qui sont incapables de se défendre. Dans les régions de Toronto et d'Ottawa (Ontario), des arbres gravement infectés sont morts en l'espace de deux ou trois ans.
Au cours des dernières années, la plupart des régions du monde ont connu une hausse alarmante de l'incidence d'une maladie courante alliant brûlure et chancre chez les conifères. Les publications scientifiques récentes traitent régulièrement de la brûlure des pousses terminales, dont l'agent causal est le champignon Sphaeropsis sapinea, et de sa recrudescence dans les boisés naturels et urbains. Il y a dix ans encore, cette maladie causait rarement des dommages notables en Ontario, mais aujourd'hui il n'est pas rare de voir tout un peuplement de pins morts des suites de la brûlure dans le sud de la province. Jusqu'à tout récemment, il était inhabituel d'en constater les ravages dans le nord-est de l'Ontario; Dans cette région, cependant, quelques pins noirs d'Autriche et de vastes peuplements de pins sylvestres ont dernièrement été ravagés par la brûlure dans cette région.
Normalement, le champignon se retrouve dans les écosystèmes forestiers et urbains, en tant que parasite de faiblesse des cônes et des branches malades, qui peut tuer des tissus vivants. Les parasites de faiblesse sont rarement un problème pour les arbres sains et « heureux », mais ils le deviennent lorsque les arbres se trouvent dans des conditions stressantes. Les arbres qui croissent dans un environnement urbain subissent toujours un certain stress. Ce stress s'est accru de façon considérable à la fin des années 1980 et au début des années 1990 et, plus récemment, de la fin des années 1990 au début des années 2000, en raison de la sécheresse qui a sévi partout en Ontario. Or, on sait que les arbres soumis à une sécheresse sont particulièrement vulnérables à l'infection qui cause la brûlure des pousses terminales.
Dans les régions où la maladie est endémique, il vaut mieux éviter de planter des espèces telles que le pin noir d'Autriche et le pin sylvestre et leur préférer les espèces résistantes.
Autres informations
Si vous croyez avoir un arbre infecté par la brûlure des pousses terminales, faites confirmer vos soupçons par un expert. Pour poser un diagnostic précis, ce dernier doit examiner une pousse morte depuis au moins un an ou un cône de pin de deux ans; c'est sur ces parties que se développent les organes de fructification caractéristiques qui permettent à la maladie de se propager.
Depuis quelques années, la brûlure des pousses terminales fait l'objet de plusieurs projets de recherche au Centre de foresterie des Grands Lacs (SCF). Dans un milieu artificiel, nous avons isolé les champignons provenant de plusieurs hôtes et sites de tout l'Ontario. En collaboration avec des chercheurs du Manitoba et des États-Unis, nous avons comparé nos isolats avec ceux provenant d'ailleurs dans le monde afin de détecter et, le cas échéant, de caractériser les différences. Ces comparaisons sont réalisées par simples observations visuelles de la croissance des cultures ou par des méthodes plus complexes, comme l'analyse de l'ADN.
Publications du Service canadien des forêts
Informations sur les hôtes
En Amérique du Nord, la brûlure affecte le plus souvent les pins à bois dur. En Ontario, cette catégorie comprend le pin gris, le pin rouge, le pin sylvestre et le pin noir d'Autriche; ce dernier est le plus vulnérable, suivi de près par le pin sylvestre. On la retrouve également dans les cultures des arbres de Noël ou de conifères ornementaux de grande valeur.
Hôte(s) principal(aux)
Arbres de Noël, conifères ornementaux, pin gris, pin noir d'Autriche, pin rouge, pin sylvestre