Rouille du saule et des conifères (Melampsora ribesii-purpureae)
- Nom latin : Melampsora ribesii-purpureae
- Nom anglais : Ribes-willow rust
- Division : Basidiomycota
- Classe : Pucciniomycetes
- Synonyme(s) : Melampsora epitea var. epitea Thüm 1879
Description
Micro-habitat(s)
Distribution
Amérique du Nord
Cette rouille est très répandue dans toute l’aire de répartition de ses hôtes en Colombie-Britannique.
Dommages, symptômes et biologie
Les dommages causés aux conifères hôtes sont minimes; les infections sont habituellement clairsemées, se limitant à la régénération et aux branches basses des gaulis. Bien que la gravité de la maladie chez le saule n’est pas documentée, les dommages causés aux plantations de saules pourraient être aussi importants que ceux causés par M. albertensis aux peupliers.
Les spermagonies et les écidies apparaissent peu après le débourrement sur les nouvelles aiguilles de leurs conifères hôtes. Les écidies sont jaune orange et diffèrent des autres rouilles des aiguilles de conifères par le fait que le péridium (vésicule ou enveloppe tubulaire blanchâtre) est rudimentaire ou absent. Les urédinies se présentent comme des pustules jaune¬ orange visibles tout l’été sur la face inférieure des feuilles de saule. Comme le mycélium urédinial peut survivre l’hiver sur les feuilles de saule, les urédiospores produits au printemps peuvent continuer à infecter les saules d’une année à l’autre; la rouille n’a pas besoin de passer à un conifère hôte.
Spermagonies et écidies sur des aiguilles de l’année, parfois sur des cônes. Spermagonies prenant naissance sous l’épiderme. Écidiospores 14 21 x 15 24 µm; paroi plus épaisse au sommet. Urédinies et télies sur la face inférieure des feuilles. Urédiospores de forme globoïde ou ellipsoïde, 12 17 x 14-20 µm; paroi d’épaisseur uniforme. Téliospores 6-14 x 16 30 µm, paroi d’épaisseur uniforme.
Autres informations
On traite souvent les rouilles du saule comme un complexe d’espèces, généralement désigné Melampsora epitea, puisqu’il est impossible de distinguer leurs stades urédinien et télien sur le saule. On peut toutefois distinguer plusieurs espèces de ce complexe lorsqu’on détermine les hôtes écidiens par des essais d’inoculation. Cette méthode permet de reconnaître les espèces suivantes :
- Melampsora abieti-capraearum - sapins
- Melampsora epitea f. sp. Tsugae - pruche de l’Ouest et pruche subalpine
- Melampsora paradoxa – mélèze laricin, mélèze subalpin et mélèze de l’Ouest
- Melampsora ribesii-purpureae – groseillier et gadellier
Le Melampsora abieti-capraearum coexiste souvent avec le Pucciniastrum epilobii sur le sapin. La rouille du saule sur les conifères se distingue par des écidies nues (sans péridium). Au microscope, on peut distinguer les rouilles du saule des autres rouilles Melampsora sur les conifères : ces dernières présentent un épaississement bilatéral des parois de l’écidiospore, alors que les rouilles du saule n’en présentent pas.
Publications du Service canadien des forêts
Rouille du saule et des conifères (Melampsora ribesii-purpureae)
Informations sur les hôtes
En Colombie-Britannique et partout en Amérique du Nord, les hôtes des écidies sont la pruche subalpine, la pruche de l’Ouest, les sapins gracieux, baumier, argenté, grandissime et subalpin, ainsi que les mélèzes laricin, subalpin et de l’Ouest. Les hôtes des télies comprennent de nombreux espèces de saule.
Hôte(s) principal(aux)
Mélèze de l'Ouest, mélèze laricin, mélèze subalpin, pruche de l'Ouest, pruche subalpine, sapin argenté, sapin baumier, sapin gracieux, sapin grandissime, sapin subalpin, saule, saule brillant