Chancre européen du mélèze
Description
Micro-habitat(s)
Branche, Tronc
Distribution
Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard
Dommages, symptômes et biologie
Comme l’indique le nom de cette maladie, le champignon pathogène (Lachnellula willkommii) qui en est l’agent causal provoque la formation de nombreux chancres sur les branches et les troncs des arbres qui en sont infectés. C’est d’abord par l’apparition de zones chancreuses que l’on peut identifier la maladie. Les semis et les jeunes arbres succombent par annelage, c’est-à-dire lorsque le cambium est atteint sur tout le pourtour du tronc ou de la tige principale. Au départ, les chancres, qui sont dus à des lésions du cambium et résultent d’un processus de cicatrisation, se présentent sous la forme de renflements sur les branches plus petites ou de dépressions sur les plus grosses. Ces chancres sont accompagnés d’une exsudation de résine qui peut devenir très abondante. Ce phénomène donne aux chancres une apparence lustrée, légèrement bleutée. En outre, durant certaines périodes de l’année, on observe sur ou près des chancres des fructifications du champignon qui sont blanches et velues, en forme de petite coupe, et dont l’intérieur est jaune orange. Au-dessus des chancres situés sur les petites tiges ou sur les branches, les aiguilles du mélèze se dessèchent au printemps ou se décolorent tôt à l’automne.
La présence de chancres sur le tronc est généralement l’indice d’un stade avancé de la maladie et elle s’accompagne d’ordinaire d’une diminution notoire du feuillage.
Autres informations
Le champignon qui cause cette maladie a été introduit d’Europe sur des semis infectés et il a été observé pour la première fois en Amérique du Nord au Massachusetts, en 1927, dans une plantation de mélèzes européens. Il a été détecté au Canada en 1980 dans les Maritimes, surtout dans le sud du Nouveau-Brunswick et le centre de la Nouvelle-Écosse. Plus récemment (1992), il a été découvert à l’Île-du-Prince-Édouard. Au Canada, cette maladie affecte particulièrement une espèce indigène, le mélèze laricin, et elle tue aussi bien les arbres matures qu’immatures.
À noter que les chancres, qui s’apparentent à des plaies ouvertes et n’arrivent pas à contrer la progression du parasite, constituent eux-mêmes des portes d’entrée pour d’autres organismes pathogènes.