Galles des feuillus
Description
Distribution
Partout au Canada
Micro-habitat(s)
Dommages, symptômes et biologie
La plupart des galles des arbres à feuilles caduques sont provoquées par des acariens de taille si minuscule qu'ils sont à peine visibles à l'œil nu. D'autres galles sont causées par des guêpes, des moucherons ou des pucerons. Les acariens insèrent leurs longues parties buccales dans le tissu foliaire ou floral et sucent les jus de la plante. Lorsqu'ils se nourrissent, ils semblent injecter dans les tissus une substance qui favorise la croissance, avec pour conséquence la formation d'enflures ou de galles sur la surface des feuilles ou des fleurs.
L'incidence de la formation des galles et de l'alimentation sur la croissance n'est pas connue avec précision; toutefois, il est probable que celles-ci réduisent la capacité des feuilles de produire des éléments nutritifs et donc causent l'affaiblissement de l'arbre dans une certaine mesure. Les graves infestations rendent le feuillage inesthétique.
La plupart de ces acariens hivernent au stade adulte dans les crevasses de l'écorce et en dessous des écailles des bourgeons. Lorsque ceux-ci commencent à sortir, les acariens rampent jusqu'aux bourgeons qui s'ouvrent où ils s'alimentent et déposent des œufs. Les œufs éclosent au bout d'une période de 7 à 10 jours et les nymphes se fixent sur de jeunes feuilles. Les galles commencent à se former autour des nymphes peu après que celles-ci aient commencé à s'alimenter et elles recouvrent complètement l'insecte au bout de deux semaines. Au début août, lorsqu'il est parvenu à maturité, l'insecte émerge des galles et entre en hibernation.
Phytopte des fleurs du frêne : Un acarien de très petite taille, Eriophyes fraxiniflora Felt, provoque parfois une croissance excessive et une déformation des feuilles du frêne. Cette déformation se traduit par la présence de masses inesthétiques sur les rameaux. Ces galles noircissent et demeurent sur les arbres tout au long de l'hiver. Les arbres ne meurent pas en règle générale, mais une certaine mortalité de la pousse de l'année courante est possible, avec pour conséquence une déformation des arbres.
Phytopte vésiculaire de l'érable : Cette galle est visible sur les érables rouges et argentés et elle est provoquée par l'acarien Vasates quadripes (Shimer). Les galles globulaires sont vertes lorsqu'elles se forment, puis elles rougissent ou noircissent.
Phytopte fusiforme de l'érable : Cette galle est visible essentiellement sur l'érable à sucre, mais on la trouve également sur l'érable argenté et sur l'érable rouge. Le phytopte fusiforme de l'érable est provoqué par l'acarien Vasates aceris-crumena(Riley) et on le trouve sur la surface supérieure des feuilles. La galle est verte, parfois filiforme ou en forme de fuseau et elle mesure environ 5 mm de hauteur.
Phytopte des feuilles : Le phytopte des feuilles est surtout répandu sur l'érable à sucre, l'érable rouge et le hêtre. L'acarien, Eriophyes spp., provoque la formation d'un « érinéum », une excroissance rouge verdâtre à l'aspect velu sur la surface supérieure des feuilles. Les érinéums ou déformations velues sont le résultat d'une croissance excessive des poils végétaux.
Cloque des feuilles : On peut trouver des cloques des feuilles sur plusieurs essences d'arbres, dont le sorbier d'Amérique, le chêne, le tilleul, l'érable, le peuplier, l'orme et le pommier. Elles sont provoquées par des acariens, des moucherons et des pucerons. Les acariens s'enfouissent dans le tissu foliaire et provoquent la formation de galles en forme de cloques sur les feuilles. Les galles elles-mêmes sont minuscules, jaunâtres ou rouges selon les essences hôtes, mais elles noircissent par la suite sur certaines essences. Plusieurs générations se succèdent dans des délais relativement courts, avec pour conséquence une prolifération de la population qui provoque la formation de nombreuses cloques qui finissent par déformer les feuilles.
Cécidomyie ocellée : La tache des feuilles d'érable est une galle circulaire en forme de cloque semblable à un œil qu'on trouve sur les feuilles de l'érable rouge. Elle a environ 4 mm de diamètre et elle est jaune bordé de rouge. Elle est causée par une petite mouche, la Cecidomyia ocellaris O.S. Cette galle ne semble pas causer de dégâts sérieux aux arbres.
Grosse galle pommée du chêne : Ce gonflement globulaire impressionnant (de 25 à 35 mm) est visible essentiellement sur le chêne rouge et il est généralement attaché au sommet d'une veine ou d'un pétiole de la feuille. La galle est causée par un petit cynipe gallicole et elle est remplie d'une masse spongieuse composée de plusieurs longues fibres qui irradient d'une cellule centrale renfermant la larve de l'insecte. Même si elles sont parfois nombreuses, les galles de ce type ont rarement une incidence sur la santé des arbres.
Galle du cynipe ponctué : Cette galle, tout comme d'autres galles similaires, provoque le gonflement des rameaux suite à une perturbation majeure de la croissance causée par un cynipe gallicole. Les galles, qui mesurent jusqu'à 50 mm de diamètre, sont ligneuses à l'intérieur et renferment nombre de petites cellules larvaires. Elles encerclent complètement les rameaux et les petites branches et croissent fréquemment simultanément, formant une longue cloque qui peut s'étendre sur toute la longueur des petites branches. On constate parfois une forte concentration de ces galles sur certains arbres; contrairement aux galles du feuillage, elles peuvent être passablement nocives et tuer les plus grandes branches et même des arbres.
Publications du Service canadien des forêts
Informations sur les hôtes
Hôte(s) principal(aux)
Chêne rouge, Érable argenté, Érable à sucre, Érable rouge, frêne, hêtre, orme, peuplier, pommier, sorbier d'Amérique, tilleul